Jour 45

Le public sera très heureux de le savoir, oui. « Ça dorera bien ton image de bel Apollon. ». Même si je ne l'admets pas car guerre d'ego oblige, c'est quand même un sacré fantasme, lui aussi. Vous en connaissez des gens qui lui diraient non, vous ? On rigole et tout... on retrouve notre complicité d'antan. Et j'avoue que ça m'avait manqué. Lorsque je retire mon débardeur, il se contente de dire que les attentes des gens diminuent toujours avec le temps. « T'as le seum parce que mon corps est plus frais que le tien. ». Et son corps transpirant, j'avoue qu'il est aussi vraiment agréable à regarder... mais je ne l'avoue qu'en pensée. Par contre, c'est une vérité : mon corps vaut de la bombe. J'ai jamais vu des pectoraux aussi bien faits. Quand je me regarde dans le miroir, je connais de grands orgasmes. On se prend alors dans les bras... mon parfum se mélange à son odeur de transpiration, et j'avoue qu'on a du mal à se lâcher. Il est heureux de me retrouver... « Moi aussi. ». Je retrouve mon Liam, je suis trop content. « Et cette fois, plus d'embrouilles. ». Je me mordille la lèvre inférieure alors que notre accolade se prolonge... j'ai envie de lui mordiller la nuque et qu'il me reprenne sauvagement... ou de le prendre sauvagement. Il se recule alors pour boire une grande gorgée d'eau... « Bon, j'vais aller dormir. Si t'as besoin de moi, de me parler, de te confier, n'hésite pas, je suis tout à toi. », que je lui chuchote en lui faisant un clin d'oeil. Je lui fais alors un baiser sur la joue. « Fais de beaux rêves... et sois bien sage. ». Je reprends alors mon débardeur et je pars en direction de la chambre.

Alors qu'on se taquine et qu'on rigole l'un avec l'autre, voilà que notre étreinte se prolonge de longues secondes. Il me souffle qu'il est lui aussi heureux de me retrouver, loin des embrouilles. Finalement, alors que je tente de reprendre mes esprits en buvant un peu d'eau fraiche, j'ai l'impression qu'il réagit de la même manière en prenant la fuite. Il me souhaite la bonne nuit et je lui souris pour la lui souhaiter en retour. « Et tu peux venir te confier à moi quand tu le souhaites aussi. Bonne nuit, Esteban » je dis alors qu'il disparait dans l'embrasure de la porte. Ce soir, nous nous sommes réconciliés. Et je ressors de la salle de sport avec une certitude : la tension sexuelle, elle, est toujours là ... Je quitte la pièce, légèrement décontenancé et perdu.